2b architectes

Situé sur une parcelle résiduelle très étroite, placée entre l’autoroute A1 et une ligne à haute tension, le projet utilise ces contraintes par le développement d’une morphologie singulière, générant un bâtiment long et étroit, permettant d’exploiter le maximum du potentiel constructible du site, et d’offrir une protection acoustique au quartier de logements en contre-bas.
Son implantation semi-enterrée respecte le gabarit autorisé, tout en proposant deux accès différenciés au bâtiment : d’une part pour la clientèle côté rue, et d’autre part pour le personnel en aval, au niveau inférieur.
La structure formée de voiles béton disposées transversalement en retrait des façades principales, joue par sa sérialité de la longueur du bâtiment. Elle offre une réponse à son affectation tertiaire et artisanale, en proposant à la fois un espace ouvert et continu, tout en laissant la possibilité de compartimentages en sous-espaces selon les futurs besoins. Le noyau central, contenant les services et la circulation verticale articule les programmes en reliant la tête du bâtiment, espace de représentation, aux fonctions administratives et artisanales.

La façade enveloppe de façon homogène l’entier du bâtiment en déclinant un camaïeu de teintes ocres-dorées, mettant en œuvre une alternance de panneaux de verre transparents et opaques sérigraphiés, selon les programmes et les orientations. Cette alternance, mise en œuvre avec trois qualités différentes de verres (clair, solaire, fumé), offre au final une variation de six teintes qui se décline sur l’entier des façades du bâtiment.Promo T&I, Meinier
La nuit, l’alternance de panneaux opaques et de vitrages transparents montre un autre motif qui rend perceptible l’intérieur et ses principales partitions spatiales. De jour, la variation chromatique subtile offre des perceptions multiples en fonction de la lumière et des saisons. L’alternance des ocres-dorées des verres rappelle les couleurs de la vigne à l’automne en se mélangeant aux reflets du paysage viticole alentour dans les façades du bâtiment, intégrant dans une perpétuelle évolution l’image pixélisée et polychrome de son contexte.